Comment le risque olfactif peut-il être pris en charge dans le cadre d’un projet de méthanisation ?

Atmoterra : Tout d’abord, les porteurs de projet doivent être conscients que le respect de la réglementation n’est pas toujours suffisant. En effet, les arrêtés prescrivent généralement de « ne pas générer de nuisances olfactives pour le voisinage ». Cela veut tout et rien dire. Pour y répondre, un état des odeurs perçues dans l’environnement est souvent mené avant et après démarrage de l’installation. Or, l’exercice présente des limites, car les phénomènes olfactifs sont par nature volatiles, en fonction de la météo ou de la saisonnalité. Ces études n’intègrent pas suffisamment l’aspect subjectif des odeurs et ni la sensibilité des riverains. Autant de facteurs qui limitent la pertinence de ces études odeurs, d’autant qu’il s’agit ensuite de comparer l’état zéro avec la période d’exploitation. En résumé, ce type de démarche n’est pas une garantie contre d’éventuelles plaintes de riverains..

Comment éviter de telles remontées négatives ?

Atmoterra : Il convient de s’atteler à la question très tôt dans le projet. Dans un premier temps, il s’agira d’identifier les sources potentielles d’odeurs et de les caractériser : variabilité temporelle, flux, substances émises… L’environnement local doit également être étudié de manière détaillée. Grâce à des logiciels spécifiques, nous modélisons concentrations dans l’environnement local, en fonction des modalités d’exploitation envisagées et des données météorologiques. Ces calculs permettent d’anticiper les conditions d’occurrence des évènements odorants (fréquence, durée, période d’occurrence, …) au niveau des riverains. L’étape suivante consiste à hiérarchiser les sources et à dimensionner les mesures d’amélioration considérant leur bilan coût-bénéfice. Notre expertise technique et l’approche progressive « Eviter, Réduire, Traiter » permettra de concilier efficacité et économies, en privilégiant les ajustements de process plutôt que les mesures correctrices, souvent onéreuses.

Qu’en est-il de la gestion des odeurs, une fois le site en activité ?

Atmoterra : L’exploitant doit ensuite mettre en œuvre un suivi en temps réel des mesures déployées. Cette démarche d’amélioration continue du système est importante, car la sensibilité des riverains aux odeurs peut changer au fil du temps. A ce titre, il est fondamental d’être proactif, en nouant des liens de confiance avec le voisinage. Nous accompagnons régulièrement les exploitants pour la communication et la mise en place de comité de riverains pour favoriser ces échanges.

Savoir être proactif pour éviter les situations de blocage

Il est toujours préférable d’échanger directement avec les riverains et de prendre en compte leurs plaintes très rapidement. Une fois l’administration saisie, les marges de manœuvre sont étroites et les mesures à adopter sont toujours coûteuses.


Dans le cadre de la prévention et la gestion des nuisances olfactives, ATMOTERRA vous accompagne pour:

  • La réalisation d’inventaire et d’état des lieux olfactifs
  • Prélèvements physicochimiques en lien avec les odeurs (mercaptans, amines, H2S, NH3…)
  • Olfactométrie déambulatoire selon NF EN 16841-2 Décembre 2016 – Détermination de la présence d’odeurs par mesures de terrain – Partie 2 : méthode du panache
  • Prélèvement d’odeur et analyse par NFX 43-103 et EN 13725
  • Inventaire et hiérarchisation des sources
  • Constitution de jury de nez
  • Formation des exploitants et des « sentinelles odeur » sur le site
  • Gestion des plaintes avec les riverains
  • Amélioration du process et maitrise des émissions à la source
  • Analyse de risque olfactif en phase projet et sans mesures
  • Modélisation 3D Lagrangienne de la dispersion des odeurs
  • Évaluation de l’impact olfactif (fréquence, UOe/m3, conformité AP…)

 

Nos référence incluent en particulier:

 

 

 

 

 

 

 


Photos (c) CC USDA

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